Ma question lors de la table ronde : « Demain, quelles complémentarités entre le commerce physique et le commerce en ligne ? »
Ce matin en Commission aux affaires économiques, nous avons reçu Mme Bénédicte Boudet-Corric, déléguée générale de la Confédération des commerçants de France (CDF), M. Frédéric Duval, directeur général d’Amazon France, M. Pierre Buchsenschutz, secrétaire général d’Auchan Retail, et de M. Olivier Badot, docteur en anthropologie et en économie industrielle, lors d’une table ronde sur « Demain, quelles complémentarités entre le commerce physique et le commerce en ligne ? ». A cette occasion, j'ai posé la question suivante :
La Stratégie pour l’Artisanat et le Commerce de proximité s’inscrit bien dans cette démarche d’accompagnement des commerces locaux et doit permettre de concilier conservation du commerce de détail local et mutation liée au commerce en ligne.
Cependant, la situation concernant le commerce de détail reste préoccupante. En effet, la situation préoccupante de Conforama dont le siège se trouve dans ma circonscription illustre bien la fracture qui persiste entre commerce en magasin et commerce en ligne.
Ainsi, vous faites état d’une certaine complémentarité entre les deux services, mais on constate pour le moment la recrudescence de construction de grands entrepôts éloignés des villes. Par exemple, Amazon a ouvert un lieu de stockage à Tournan-en-Brie, d’une surface de plus de 170.000 mètres carrés, cette surface devant permettre de couvrir les besoins logistiques de toute la partie nord de la France. Cependant, cet entrepôt est géré par un prestataire n’employant pas de personnel propre à la marque. Que pensez-vous d'une solution intermédiaire d’installation d’entrepôts de plus petite taille à proximité des centres-villes et ainsi favorisent les circuits courts et la proximité locale ?
Réponse de F. Duval, DG d’Amazon France :
« En ce qui concerne la taille de nos entrepôts et de nos installations, on s’adaptera aux besoins des clients. Aujourd’hui on est dans des entrepôts plutôt gros, qui nous permettent de réunir un nombre important de références dans un même lieu et qui nous permettent justement de faire en sorte que des commandes qui sont très diverses puissent être groupées dans un même paquet et livrées en même temps chez un client. Ça c’est aujourd’hui ce que nous faisons, ça a des avantages économiques, ça a des avantages écologiques. Nous sommes dans cette dynamique. En revanche, si nous allions vers de l’alimentaire, je pense que nous aurions des formats plus petits puisque les gens se satisfont d’une quinzaine ou d’une vingtaine de milliers de références que nous pouvons stocker dans des entrepôts plus petits. »