Ma question à Monsieur Xavier Niel, président du CA d’Iliad en commission des affaires économiques
En direct de la Commission des affaires économiques, j'ai posé la question suivante à Monsieur Xavier Niel, président du conseil d’administration d’Iliad.
« Monsieur Niel,
Cet été, l’opérateur Orange a érigé un pylône de 27 m de hauteur sur une propriété privée de Bois-le-Roi en Seine-et-Marne. Or votre société Free souhaite également construire, au même endroit, un nouveau pylône de 36 m de haut. Cette affaire a créé un profond mécontentement chez les habitants de la commune, car la zone de construction des antennes se situe sur une zone dite « Natura 2000 ».
Dans le cadre de vos négociations concernant la mutualisation des antennes relais pour la 5G, est-il envisageable que des critères d’éco-conditionnalité soient pris en compte quant au choix des sites de mutualisation des antennes ? Par ailleurs, pour éviter de nouveaux mécontentements en la matière, comptez-vous mettre en place des outils de communications ou des campagnes de sensibilisations dans les territoires afin de faire preuve de pédagogie auprès des citoyens et des mairies inquiètes quant au déploiement de la 5 G, déploiement qui suscite, comme vous le savez, des appréhensions légitimes dans notre pays ? »
Réponse de Monsieur Niel :
« Madame Do,
On se retrouve à des endroits, notamment en zone Natura 2000, à poser des antennes pas très loin les unes des autres. Je suis entièrement d’accord avec vous, c’est aberrant. Nous pour éviter ça, avec un partenaire on commercialise l’ensemble de nos antennes auprès de nos concurrents. C’est à dire que la quasi-totalité de nos antennes en zone non dense, sont des antennes auxquelles nos concurrents peuvent accéder. On leur permet d’accéder à la location. Malheureusement dans un certain nombre de cas, certains opérateurs ne souhaitent pas partager leurs antennes. On se retrouve à devoir poser des antennes. Encore une fois, c’est une empreinte environnementale horrible et c’est dans des zones extrêmement complexes. Ça n’a pas de sens. Je reviens sur la proposition de tout à l’heure, dans certaines zones, de pouvoir partager les réseaux, de permettre de déployer des fréquences sur des antennes existantes. Encore une fois que chaque opérateur puisse faire le même nombre, ce n’est pas d’avoir un avantage concurentiel, et ça permettrait au bout de diminuer ce type de sujet. »