Interruption de la procédure de marché public relatif à la plateforme d’écoute, d’information et d’orientation sur le champ des violences sexistes et sexuelles, le 39 19
Le 25 novembre 2019, à l’issue du Grenelle des violences conjugales, le Premier ministre a annoncé l’extension 24h/24 et 7j/7 les horaires de la plateforme d’écoute du 39 19 pour couvrir l’intégralité du territoire. Afin de permettre la création d’un véritable service public dédié à l’écoute et l’accompagnement des femmes victimes de violence, le ministère chargé de l’Egalité entre les femmes et les hommes a lancé une procédure de marché public pour la ligne 39 19.
Cette annonce avait suscité l’inquiétude de nombreuses associations de défense des femmes. Le 9 décembre 2020, l’association SOS Femmes m’avait écrit afin de m’alerter sur le sujet. Plus tard, le 12 janvier, l’Association Chelloise d’Ecoute et d’Aide des Femmes lors d’un de nos échanges m’exprimaient également leur inquiétude sur le sujet.
Soucieuse d’exercer au mieux mon travail de député, j’ai fait remonter ces inquiétudes du terrain au ministère. Dès le 11 décembre, j’ai envoyé un courrier à Elisabeth Moreno, ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes, ainsi qu’à Jean Castex, Premier ministre. Le cabinet du Premier ministre m’avait répondu sans délai, afin de m’assurer que le processus serait suivi de près et qu’aucun sacrifice ne serait fait à l’efficacité du 39 19. J’avais naturellement transmis cette réponse aux associations qui m’avaient sollicitées afin de les tenir informer. Elles m’ont toutes remerciées de ma diligence, tandis que je leur assurais que je suivrais le sujet de près.
Le 25 janvier dernier, le ministère chargé de l’Egalité entre les femmes et les hommes a annoncé interrompre la procédure de marché public relatif à la plateforme d’écoute, d’information et d’orientation sur le champ des violences sexistes et sexuelles, le 39 19.
En effet, à l’aune des éléments envoyés par les associations et relayés par les parlementaires dont moi, le ministère a jugé plus sage de réexaminer les conditions d’une redéfinition du mode de gestion des interventions possibles en matière de lutte contre les violences faites aux femmes.
Je me réjouis d’avoir pu œuvrer à faire remonter ce sujet de terrain au Gouvernement, et que celui-ci se soit montré à l’écoute. Ce travail collaboratif témoigne de la bonne santé du dialogue démocratique.