Conférence de presse Covid-19 du Premier ministre le jeudi 25 février : ce qu'il faut retenir.
Le mois dernier, nous avons décidé de nous donner tous les moyens pour éviter un nouveau confinement : cette décision était la bonne. Elle nous a permis de gagner du temps, de préserver notre activité économique, mais également de garder nos écoles ouvertes.
Le confinement a des conséquences très lourdes que nous ne pouvons pas ignorer. C’est une solution d’ultime recours : chaque seconde sans confinement est une seconde gagnée.
Grâce aux efforts de tous, nous avons réussi, pendant plusieurs semaines, à stabiliser l’épidémie.
Face à une situation qui se dégrade : vigilance et réactivité
L’apparition des variants, dont nous mesurons la progression jour après jour : le plus répandu dans notre pays est, de loin, le variant britannique, qui concerne désormais à peu près la moitié des personnes atteintes du Covid en France.
Face au risque devant nous, notre vigilance est absolue : nous suivons les indicateurs et la situation hospitalière dans chaque territoire en continu, tout en restant à l’écoute des élus locaux.
La situation sanitaire du pays se dégrade depuis plusieurs jours :
+ de 30.000 nouvelles contaminations hier.
Seuil dépassé pour la 1ere fois depuis novembre en raison de l’apparition de souches variantes du coronavirus.
Le variant anglais représente environ 50% des personnes contaminées en France.
Ce variant est une source possible d’une nouvelle flambée épidémique car plus contagieux (explosion à Dunkerque / confinement le week-end).
Vigilance maximale pour 20 départements placés sous « surveillance renforcée ».
Tous les départements d’Ile de France, une partie des Hauts-de-France (Nord, Oise, Pas-de-Calais, Somme) et de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur (notamment les Bouches-du-Rhône), le Rhône, la Drôme, la Moselle, la Meurthe-et-Moselle et l'Eure-et-Loir.
Cumul d'indicateurs défavorables :
- Niveau d'incidence élevé (environ 250 cas / 100.000 habitants, + de 300 pour l’Ile-de-France).
- Part du variant supérieure à 50%.
- Pression hospitalière proche du seuil critique.
- Circulation virale qui « commence à s'accélérer sérieusement ».
Mesures de confinements locaux possibles à partir du week-end du 6 mars si la situation continue à se dégrader.
Avant, concertation sous l’égide des préfets avec les élus locaux : un point sera fait la semaine prochaine.
Les effets de la campagne de vaccination commencent à se faire sentir sur les plus âgés.
80% des résidents d'Ehpad sont déjà vaccinés.
Plus du quart des + de 75 ans déjà vacciné. D'ici fin mars, les deux tiers seront vaccinés.
Etape suivante : ouverture début avril de la vaccination aux + de 65 ans.
À la mi-mai, 100% des + de 50 ans auront reçu une proposition pour une 1ère injection.
Nouvelle étape aujourd'hui : les médecins de ville peuvent injecter le vaccin AstraZeneca aux 50-64 ans atteints de comorbidités. Objectif : 2,4 M de personnes.
L'évolution générale de l'épidémie de coronavirus ne permet pas, pour l'instant, d'envisager des mesures de relâchement.
"Il faut tout faire pour retarder le confinement (afin de) laisser à la vaccination le temps de produire des effets. Le confinement est un levier auquel nous devons recourir quand on ne peut pas faire autrement".