A Torcy, comment se passe la cérémonie quand on devient Français
Quand un étranger reçoit la nationalité française, il participe à une cérémonie à la sous-préfecture dont dépend la ville où il habite.
Jeudi 18 novembre 2021, une cinquantaine de personnes ont participé à une cérémonie de naturalisation en présence du sous-préfet et de députés, à Torcy (Seine-et-Marne).
Rassemblés dans une salle, ils ont reçu des documents officiels au terme de la séance.
Torcy : « Certains étrangers sont devenus célèbres »
« Devenir Français n’est pas une simple formalité, c’est un moment important pour chaque citoyen », déclare Elisabeth Dauvergne, cheffe du bureau de l’accès à la nationalité, face à l’assemblée.
« Après les discours, nous allons chanter la Marseillaise. Ce n’est pas grave si vous chantez faux, l’important est de chanter », ajoute-t-elle avant de lancer une vidéo rappelant l’histoire de France.
« Certains étrangers sont devenus célèbres, tous ont contribué à l’histoire du pays » entend-on dans ce clip.
« La République ne fait pas de distinction »
Aux côtés des députés Stéphanie Do et Rodrigue Kokouendo, le sous-préfet François-Xavier Plaisant, lui, salue « un acte d’adhésion à une nation fière de vous compter parmi ses citoyens ».
Il explique : « Vous gardez des liens forts avec votre pays d’origine et c’est normal, mais vous êtes des citoyens à part entière et la République ne fait pas de distinction. »
Le sous-préfet ajoute : « La France est une république indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle respecte toutes les croyances. »
François-Xavier Plaisant insiste :
« Votre premier devoir est de faire vivre les grands principes de la République, qui n’est rien sans les citoyens qui la composent. Pensez à tous les citoyens qui, dans le monde, n’ont pas les moyens de s’exprimer. »
« Je suis bien ici »
Les nouveaux citoyens ont des profils très variés. Dans l’assistance, Abdel Kheloufi, 37 ans, écoute avec attention.
Dans la vie, cet ouvrier se définit comme « poseur de voies ferrées ». En Algérie, il travaillait comme employé de mairie et a démissionné pour rejoindre sa femme en France.
Aujourd’hui, il a trouvé sa place. « Je suis bien ici, dit-il. Je me suis intégré à la société. »
Gorgui Diouf, 33 ans est, lui, venu en France du Sénégal pour la qualité de l’enseignement supérieur.
« J’ai passé la moitié de ma vie ici »
Chourouk Adadi, 22 ans, vit en France depuis 12 ans. Majeure depuis trois jours quand son père marocain est naturalisé, elle doit engager elle-même des démarches, retrouver tous ses certificats de scolarité, faire un recours après un premier refus…
« Je me suis sentie rejetée », confie-t-elle au sujet de ce refus. Pour elle, recevoir enfin la nationalité a été un soulagement.
« J’ai passé la moitié de ma vie ici, j’ai fait mes études, c’est ici que je vais travailler. » Plus tard, elle veut travailler dans l’humanitaire.
Plus simple pour les Européens d’origine
Pour Lavimia Bachmatchi, en revanche, les démarches ont été plus simples. « Je viens de Roumanie, dit-elle. Les démarches sont moins restrictives quand on vient d’un pays de l’Union européenne. »
Comme elle, la Moldave d’origine Sofia Cojocaru, 31 ans, est désormais française. Elle arrive en France pour rejoindre son père, termine ses études en traduction juridique et financière et trouve un travail. Elle prévoit bientôt de se marier.
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