Questions au Gouvernement du mardi 26 janvier : la vaccination contre la covid-19
La question du député Jean-Jacques Gaultier (LR) : « Monsieur le ministre des solidarités et de la santé, après les retards, les ratés, les faux départs et les couacs, et, pour tout dire, le fiasco du début de la campagne …un million de Français ont pu être vaccinés en un mois. Cela ne représente donc que 1 % de la population, ce qui nous laisse toujours derrière l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne, et même très loin derrière le Royaume-Uni qui compte déjà près de sept millions de vaccinées. À peine partis, déjà au ralenti ! Pourtant, les élus et les collectivités sont prêts ; les soignants et les Français sont prêts. Mais le Gouvernement l’est-il ? Nos centres de vaccinations souffrent clairement d’un manque de doses. Vous avez fait naître beaucoup d’espoirs ; on sent désormais beaucoup de frustrations. Ma première question est d’ordre national : cette pandémie marque malheureusement le déclin industriel, et la dépendance de l’Europe et de la France en masques, en tests, en vaccins. »
La réponse du ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran : « Plus d’un million de Français ont reçu une première injection de vaccin, ils seront plus d’un million et demi d’ici à la fin de la semaine, c’est-à-dire 50 % de plus que l’objectif que nous nous étions fixés. En dehors de l’Angleterre, la France est désormais le pays d’Europe où le rythme de vaccination est le plus soutenu. Mais je ne désespère pas, monsieur le député, de vous convaincre que la France est pleine de ressources, de talents, de richesses, d’envie d’aller de l’avant…et les Français sont chaque jour plus nombreux à être vaccinés. C’est une bonne nouvelle. Vous vous inquiétez de la capacité des entreprises françaises à identifier un vaccin. Je tiens d’abord à rappeler que cette campagne vaccinale est avant tout une aventure scientifique…qui a permis d’identifier un vaccin en moins de onze mois après la découverte du virus. C’est ensuite en une aventure industrielle, puisque l’ensemble des laboratoires du monde sont mobilisés pour produire du vaccin en quantités astronomiques – plus d’un milliard de doses sont produites chaque mois dans le monde. C’est enfin une aventure humaine et sanitaire : lorsque vous parlez de la campagne vaccinale, monsieur le député, vous parlez en réalité des dizaines de milliers de personnes mobilisées pour protéger les Français. Soyez rassuré : nous avons des vaccins. Hier encore, avec ma collègue Agnès Pannier-Runacher, nous avons discuté avec les grands laboratoires afin qu’ils puissent produire, en France comme en Europe, les vaccins qui fonctionnent pour le compte d’autres entreprises qui ont réussi à les mettre au point. La recherche française continue à travailler, y compris chez Sanofi et à l’institut Pasteur. Ensemble, nous y arriverons. Je le répète : sur un tel sujet d’intérêt général et de santé publique, il n’y a pas lieu d’avoir des controverses et des disputes. »