Ma visite à la Mission locale du Bassin Chellois : l’emploi des jeunes est notre priorité
Je me suis rendue avec mon équipe le mardi 21 juillet à la Mission locale du Bassin Chellois au 1 rue du révérend père Chaillet. Nous avons été chaleureusement accueilli par son Président, Monsieur Fabien Colin et le Délégué à l’emploi, à l’insertion, à la proximité et à la politique de la ville de Chelles, Monsieur Benoit Breysse. À l’image de son responsable, cette mission locale oeuvre, avec dévouement, pour l’accompagnement à l’insertion sociale et professionnelle des jeunes de 16 à 25 ans sortis du système scolaire. Forts de leur engagement, les 14 salariés, le jeune en service civique et les 6 bénévoles, s’investissent au profit de plus de 82 500 habitants répartis sur 6 communes à savoir Brou-sur-Chantereine, Chelles, Courtry, Le Pin, Vaires sur Marne et Villevaudé.
Bien que cette association soit une des plus petites structures du département, proportionnellement à ses moyens humains, matériels et financiers, la mission locale du Bassin Chellois a un des plus hauts taux de réussite. Les missions locales répondent à des enjeux sociaux d’intérêt public et méritent, de surcroît, une attention toute particulière des pouvoirs publics.
A ces attentes et ces besoins, le Gouvernement répond présent depuis bientôt trois ans. En effet, concrètement, un certain nombre de mesures ont été prises en faveur de ces jeunes :
• dans la continuité de la loi du 8 août 2016 relative au travail, à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours rénove le droit à l’accompagnement des jeunes, de 16 à 25 ans, le cadre contractuel PACEA a été pérennisé et ce, en vue du renforcement de l’accompagnement des jeunes par les missions locales.
• la loi du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel a permis la création des dispositifs « d'école de la 2e chance » accueillant les jeunes de 16 à 25 ans en voie d'exclusion, sans emploi ni qualification et proposant une formation permettant de s’insérer professionnellement et socialement.
• Effective depuis 2017, la « garantie jeunes » a été maintenue et pérennisée et ce, afin de permettre un accompagnement des jeunes entre 16 et 25 ans en situation de grande précarité vers l'emploi ou la formation et ce, accompagné d’une aide financière.
Par ailleurs, pour les mois à venir, le Gouvernement a prévu la mise en place d’un dispositif exceptionnel en vue de favoriser l’apprentissage, l’alternance et les contrats de professionnalisation. Il est prévu : une exonération des charges pour les jeunes, une création de 300 000 contrats d’insertion et de 100 000 services civiques ainsi que de 200.000 places dans des formations qualifiantes supérieures.
Pour ces missions locales comme celle de Monsieur Fabien Colin, les défis sont encore importants. Pour la mission locale du Bassin Chellois, certaines problématiques, de taille, sont encore à surmonter :
• l’enjeu de la digitalisation des moyens d’accompagnement des jeunes. Le développement du télé-suivi de ces jeunes afin de garantir, même virtuellement, le suivi continu de qualité . Ou bien encore, comme le rappelle le Président de la mission locale du Bassin Chellois, cette digitalisation peut s’accompagner d’investissement dans l’achat de lunettes 3D de réalité virtuelle afin que les jeunes puissent s’immerger dans les conditions réelles de la profession dont l’intégration est sollicitée.
• Comme l’a indiqué Fabien Colin, les services d’un psychologue sont de plus en plus sollicités par les jeunes qui poussent les portes de la mission locale. L’attribution de nouvelles subventions pourraient notamment encourager l’embauche de ces professionnels au combien indispensables dans le suivi de ces jeunes.
• Enfin, le cas des fusions des missions locales à venir pose la question du souci de proximité avec les jeunes demandeurs de territoires ou zones géographiques éloignés. Chaque mission locale doit avoir les ressources financières pour établir des antennes, permanentes ou provisoires, afin de parfaire l’accompagnement de ces jeunes populations isolées.
Nous devons soutenir les missions locales de notre circonscription. Ces acteurs sociaux réalisent un travail formidable et indispensable pour nos jeunes. Ces associations, en tant que véritable service public, constituent, bien souvent, la dernière main tendu pour ces jeunes dans une situation d’extrême précarité, dont la situation ne cesse de se dégrader.
Nous devons continuer de les soutenir et d'encourager l'investissement public dans ces structures et ce, alors qu'une crise économique et sociale sans précédents s'installe dans notre pays.